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Traversée du Golfe de Gascogne

Photo du rédacteur: Aymard de La RochefoucauldAymard de La Rochefoucauld

Dernière mise à jour : 26 oct. 2024


Après dix jours en Finistère Sud pour une acclimatation en douceur, il était temps de traverser le tant redouté Golfe de Gascogne.


Depuis que maman avait lu le livre que Mamig avait écrit lors de leur voyage ("Les enfants du large"), elle était complètement affolée à l'idée de cette traversée. Il faut dire que mes grands parents n'avaient pas gardé une très bonne expérience de cette navigation. La météo n'avait pas été très bonne et leur pilote automatique s'était cassé.


Alors forcément, maman appréhendait beaucoup cette navigation.

Bien sûr, papa a essayé de la préparer et de la rassurer au mieux avant le départ. Mais en même temps, il ne lui a jamais caché que cela pouvait être sportif.


Mon Oncle Mériadec nous accompagnait pour le voyage. Il est arrivé la veille, j'étais trop content de le retrouver. Pour qu'il soit bien installé, je lui ai même laissé ma cabine et je suis passé à l'arrière pour dormir avec Castille. C'était trop chouette de faire la java le soir avec ma petite sœur.


Le 19 août, nous avons profité tous ensemble d'une dernière soirée à terre avant trois jours de navigation, jours et nuit. Pour fêter ça en bon Laroche nous avons pris un apéro sur la plage, suivi d'une bonne douche chaude.


La nuit fut bonne pour tout le monde sauf pour maman qui était un peu stressée je crois. Moi j'étais sûr que tout allait très bien se passer car nous étions fin prêts.


 

MARDI 20 AOÛT : JOUR 1 - GASCOGNE TERRIBLE !


Le 20 août c'était enfin parti. Nous avons quitté Lorient avec Harmattan vers 9 heures et demi. J'étais équipé de mon gilet et de ma casquette pour affronter la mer qui s'annonçait un peu agitée.


Une heure plus tard, nous étions au large de l'île de Groix. Comme papa avait fait un gros plein des réservoirs du moteur avant de partir, ils ont un peu fuis pendant le début de la traversée. Il y avait un peu de gasoil dans le bateau, ça sentait très mauvais.


Nous avons donc été obligés de nous arrêter une grosse demi-heure près de Groix pour nettoyer le bateau et les réservoirs. Une fois que tout était propre et rangé, nous sommes alors partis pour de bon.


Après trois grosses heures de navigation, nous n'apercevions déjà plus la terre. Maman n'arrêtait pas de dire que cela lui faisait un "drôle d'effet".


Comme la météo l'avait dit, le vent était assez fort et il y avait de bonnes vagues.

Moi je trouvait ça très amusant de "surfer" sur les vagues avec Harmattan.

Grâce à un vent de 20 et 30 nœuds, nous avancions assez rapidement (6,5 nœuds en moyenne). Malgré tout, Castille et moi faisions notre sieste comme si de rien était. Maman aussi a essayé de dormir avec nous.





Au réveil de la sieste j'étais un peu balloté alors j'ai été un peu malade mais c'est vite passé quand l'heure de l'apéro est venue. Les vagues s'étaient un peu calmées alors nous avons pu prendre du bon "sisson" (saucisson) face au coucher de soleil.


La première nuit fut encore un peu agitée jusqu'à minuit. Papa, maman et Mériadec se relayaient tour à tour pendant la nuit pour surveiller la mer et les bateaux aux alentours. Papa a été obligé d'allumer le moteur en pleine nuit car le vent était tombé d'un coup.


 

Mercredi 21 AOÛT : JOUR 2 - GASCOGNE TRANQUILLE !


La journée du 21 août a été très calme. Nous avons été au moteur une bonne partie de la journée. Ca nous cassait bien les oreilles d'ailleurs !


Alors que je jouais aux Playmobil tranquillement dehors, papa a crié très fort tout un coup. Il avait vu quelque chose bouger dans l'eau. Tout le monde s'est empressé autour des filets pour apercevoir ce qui était en fait une famille de "globicéphales noirs".

Ils étaient énormes. J'étais impressionné de voir ces "gros dauphins" d'aussi près.





Oncle Mériadec a pêché à la traine toute la matinée. Tout à coup il a attrapé un gros poisson. Il m'a dit que c'était un thon rouge. Avec papa ils l'ont ensuite découpé pour que nous puissions le manger le lendemain.




Le reste de la journée a été très tranquille. Nous avons lu plein de livres, joué, relu des livres et regardé la mer. Moi je trouve ça trop cool la vie en mer !


 

JEUDI 22 AOÛT : JOUR 3 - GASCOGNE OSCILLE !


Papa m'a dit que cette nuit il n'avait rien vu du tout autour de nous. C'est bizarre de se dire que nous sommes vraiment seuls au milieu de rien et avec près de 4000 mètres de fond sous le bateau.

Ce matin, la mer était donc encore bien tranquille jusqu'à 11 heures environ. Ensuite, elle a commencé à s'agiter de nouveau, avec quelques vagues. Plus personne ne semblait dérangé par les secousses, nous étions bien habitués maintenant.


Pour le déjeuner, papa nous avait cuisiné le thon pêché la veille. Il avait mis de la sauce tomate, des herbes de Provence et du riz. C'était trop bon !


L'après-midi, j'ai beaucoup joué avec Castille dans notre chambre. Elle grandit vite et elle me fait beaucoup rire. C'est une pipelette. C'est normal, c'est une fille !

A l'heure de l'apéro, nous avons enfin aperçu la terre. Maman m'a dit que nous approchions de l'Espagne, un autre pays. Il parait qu'on y mange du bon jambon, ça tombe bien moi j'adore ça!




C'était fou de voir enfin un peu de vie autour de nous après presque trois jours au milieu de rien. Même si nous n'étions pas très loin de la côte, il nous restait encore une nuit de navigation avant d'atteindre la ville de La Corogne.


Papa et Mériadec sont restés debout toute la nuit, avec maman parfois. Ils devaient tout surveiller à l'approche des côtes car il pouvait y avoir beaucoup de bateaux, de rochers et de casiers.


Ce n'est que le lendemain matin, à 9 heures, que nous sommes arrivés au Port de la Corogne. Cela faisait bizarre de marcher enfin sur la terre ferme.


Il nous aura fallu trois jours pour atteindre l'Espagne. Nous pouvons enfin profiter de la ville. Maman m'a promis une bonne glace pour le goûter tout à l'heure, j'ai hâte !


Je ne manquerai pas de vous raconter tout ce que l'on va faire ici.


A bientôt,


Aymard.




Pour rappel, si vous voulez suivre notre traversée en direct, cliquez ci-dessous :






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